Comment père et fils forgent l’entreprise
Si l’entreprise Heitzmann est un précurseur en matière de chauffage au bois, elle est aussi un exemple de coopération intergénérationnelle.

Dans cet entretien, Markus, le père, et son fils Noah parlent d’équilibre entre proximité familiale et gestion d’entreprise, un exercice difficile.

Markus, Heitzmann est une entreprise familiale depuis plusieurs générations. Quelles valeurs incarne cette société ?
Markus : La sincérité et des collaborations pérennes sont au coeur de notre entreprise. La sincérité instaure la confiance, et la confiance constitue la base de relations commerciales stables. Je veille aussi à ce que nous ne nous laissions pas trop influencer par des développements à court terme.
Que veux-tu dire ?
Au fil d’une si longue histoire, une entreprise connaît des hauts et des bas. Quand les affaires vont bien, il faut rester humble. Et quand elles sont plus difficiles, il faut croire en soi et ne pas tout remettre en question.
Tu travailles depuis 34 ans au sein de l’entreprise. Comment le marché a-t-il évolué durant cette période ?
Markus : Nos clients attendent depuis toujours la meilleure qualité possible et un service impeccable, ce qui n’a pas changé. En revanche, le cadre dans lequel nous évoluons s’est nettement transformé. Bien que les émissions de nos chaudières au bois aient été divisées par 20 ces 30 dernières années, nous sommes sans cesse confrontés à de nouvelles exigences parfois difficiles à remplir en matière d’hygiène de l’air.
Quelles autres évolutions ont marqué l’entreprise durant trois décennies ?
Markus : Tout est devenu plus rapide, notamment la communication. Jeune ferblantier et installateur sanitaire, je pensais ne jamais avoir à utiliser un ordinateur. Il n’en est rien !
À part ces compétences en informatique, quelles aptitudes essentielles pour un dirigeant d’entreprise actuel n’étaient pas aussi importantes, il y a 34 ans ?
Markus : Aujourd’hui, les dirigeants disposent souvent d’une meilleure formation académique, tandis que j’ai presque tout appris « sur le tas ». En revanche, ce qui reste important, c’est une bonne intuition relative au marché, une faculté qui ne s’apprend pas. Tout comme la gestion de l’aspect humain, qui nécessite une attitude bienveillante, mais aussi exigeante, notamment parce que les employés attendent désormais plus de leur employeur.

Noah, qu’est-ce qui t’a motivé à rejoindre l’entreprise familiale, il y a trois ans ?
Noah : En fait, je ne voulais pas encore intégrer l’entreprise, mais l’extension prévue de l’assortiment et le lancement des chaudières industrielles m’intéressaient. C’était aussi le moment idéal : je venais de finir ma formation complémentaire de projeteur en technique du bâtiment, et l’entreprise avait un besoin urgent d’effectifs.
Quels objectifs personnels t’es-tu fixés pour ta carrière ?
Noah : Mon objectif est de reprendre l’entreprise, un jour. En attendant, je vais continuer à me former dans le domaine de la planification et de la vente, et je suis actuellement une formation continue en gestion d’entreprise.

Quelles opportunités et quels défis la proximité familiale représente-t-elle au sein de l’entreprise ?
Noah : La proximité nous permet de communiquer de manière très ouverte. Nous profitons aussi souvent du temps passé ensemble hors de l’entreprise pour discuter de nos visions communes pour l’avenir. C’est aussi là que se niche le principal défi : pas facile de faire abstraction du travail quand nous sommes en famille.
Markus : Je partage tout à fait cet avis. Il n’est pas simple de définir des limites. Ce que j’apprécie tout particulièrement, en revanche, c’est que nous pouvons compter à 100 % les uns sur les autres. Noah apporte de l’énergie, de la fraîcheur, tandis qu’avec mon expérience, je fais preuve d’une certaine pondération. Un mix parfois source de frictions, mais qui rend justement notre collaboration si solide et dynamique.
Quels rôles jouent la culture d’entreprise et des sujets comme l’équilibre entre travail et vie privée ou un environnement favorable à la famille, chez Heitzmann ?
Noah : Une bonne culture d’entreprise favorise l’esprit d’équipe, une communication sincère et l’innovation, ce qui, au bout du compte, améliore la motivation et la satisfaction.
Markus : Tout à fait. Établir une telle culture constitue souvent un défi au sein d’une entreprise, où tant de personnes différentes se croisent. En matière d’équilibre entre travail et vie privée, nous atta - chons une grande importance aux vacances, durant lesquelles aucun employé ne devrait être sollicité.
Parlons un peu de perspectives d’avenir, pour finir: qu’en sera-t-il de l’entreprise Heitzmann dans dix ans ?
Noah : Nous sommes très bien positionnés sur le marché, à l’heure actuelle. Cette position solide au sein d’un environnement de plus en plus compétitif demeure un défi important. Nous voulons rester leader des chaudières au bois, continuer à croître sur le marché industriel et lancer un nouvel assortiment.
Markus : Nous avons déjà beaucoup réalisé, ces dernières années. Si nous parvenons à maintenir ce niveau, nous aurons déjà atteint un objectif majeur.

Un entretien mené par Daniel Schriber, Schriber Kommunikation Luzern
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